Quiz :

Ce que disent vos rêves de notre santé

Agréables ou agités, les rêves font souvent partie de nos nuits. Mais à quoi servent-ils, pourquoi s’en souvient-on ou pas, peuvent-ils traduire une altération de la santé? Merci à l’INSERM et au Dr Joëlle Adrien, neurobiologiste, présidente de l’Institut national du sommeil et de la vigilance

Question 1/5 

Ne pas rêver, c’est impossible

Vrai ou faux

Question 2/5 

Les rêves ne servent à rien

Vrai ou faux

Question 3/5 

Bouger en rêvant est plus fréquent avec l’âge 

Vrai ou faux

Question 4/5 

C’est uniquement pendant le sommeil paradoxal que l’on rêve 

Vrai ou faux 

Question 5/5 

Les cauchemars surviennent au début du sommeil

Vrai ou faux

REPONSES

1 Ne pas rêver, c’est impossible

Vrai. Tout le monde rêve. Environ 1h30 chaque nuit, par petites séquences. En revanche, on peut ne pas s’en souvenir ! Et cela n’a rien à voir avec un trouble de la mémoire comme en témoigne une étude menée par l’Inserm sur des malades de Parkinson. Tout dépend si l’on s’est réveillé pendant un rêve. C’est d’ailleurs pourquoi on se souvient davantage des rêves dont la charge émotionnelle a été telle qu’elle... nous réveille et empêche de nous rendormir dans la foulée (rêve érotique, de chute...). C'est aussi  pour cela qu'il est plus facile de se souvenir des rêves du petit matin quand le sommeil est plus léger et où les bruits extérieurs s’invitent dans notre scénario onirique. Ce qui nous donne au réveil ce troublant sentiment de ne pas savoir si l’on est dans le rêve ou la réalité!

2 Les rêves ne servent à rien

Faux. Les rêves ont une fonction de soupape de sécurité, mais pas seulement. S’ils nous permettent de conserver notre équilibre et de nous protéger des influences extérieures (rêver d’être en retard à un rendez-vous important ou qu’il arrive quelque chose à un proche nous prépare à faire face à une menace, une échéance et en atténuer l’impact négatif dans la réalité), ils nous aident aussi à nous construire. L’intense activité cérébrale lors du rêve paradoxal est ainsi essentielle au développement du cerveau du bébé (qui passe 8h en sommeil paradoxal contre 1h30 pour l’adulte). C’est aussi pendant ces phases que s’exerce la mémoire procédurale, celle du "savoir-faire" qui nous amène à trouver la bonne façon de résoudre un problème.

3 Bouger en rêvant est plus fréquent avec l’âge 

Vrai. Si en rêvant nous répétons tous des attitudes inscrites dans notre programme génétique (sourire, moue, froncement de sourcils), certains expriment physiquement le contenu de leurs rêves par des mouvements, souvent violents, laissant penser qu’ils sont éveillés. Ce Trouble du Comportement en Sommeil Paradoxal (TCSP) qui touche plus souvent les personnes âgées est dû à la détérioration des circuits nerveux qui normalement doivent commander le blocage des muscles pendant le sommeil paradoxal. Rien à voir avec le syndrome des jambes sans repos (brutales secousses des jambes environ toutes les 20 secondes, pendant plusieurs minutes) qui n’est pas forcément lié aux rêves.
 

4 C’est uniquement pendant le sommeil paradoxal que l’on rêve 

Faux. Si le sommeil paradoxal qui survient 4 à 5 fois par nuit pendant 10 à 45min est bien la phase associée aux rêves, on rêve aussi pendant la phase de sommeil lent qui précède ou suit. La différence tient à la qualité du film. Il est très élaboré, riche en sensations (visuelles, auditives, tactiles...) pendant le sommeil paradoxal où l’activité cérébrale est intense alors que les muscles du corps sont hyper-détendus. Et plutôt banal et factuel, en rapport avec des événements du jour pendant le sommeil lent où il y a un ralentissement des ondes cérébrales... indispensable à la récupération et à la mémorisation.

5 Les cauchemars surviennent au début du sommeil

Faux. Les cauchemars se produisent surtout en fin de nuit, quand la phase de sommeil paradoxal s’allonge (jusqu’à 45min) et que le sommeil léger prend le pas sur le sommeil profond. Ils sont toujours accompagnés d’une forte accélération du rythme cardiaque et de la respiration, souvent liés à une angoisse et parfois à une maladie ou à la prise de certains médicaments (bêtabloquants, psychotropes).